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Justine, apprentie ingénieure en Génie Energétique de la Construction durable

Quel est votre parcours ?

Après l’obtention de mon Bac S, j’ai intégré une Ecole d’ingénieurs à Toulouse. Durant l’année, je me suis beaucoup remise en question sur le choix de mon orientation et sur ma manière d’étudier. J’ai rapidement réalisé que le mode d’enseignement ne me convenait pas, j’ai donc choisi de me réorienter vers un DUT Génie Civil Construction durable.

Pendant ces 2 années en DUT, j’ai réellement appris à apprécier le secteur dans lequel j’évoluais. En effet, l’enseignement très technique et l’investissement de mes professeurs m’ont encouragé à poursuivre mes études dans le supérieur. Etant major de promotion, j’ai postulé au Parcours de l’Excellence proposé par Ingénieurs 2000 pour intégrer une de ses Ecoles partenaires. Mon choix s’est porté sur l’ESTP Paris.

Pourquoi avoir choisi la formation Génie Energétique de la Construction durable de l’ESTP Paris en partenariat avec Ingénieurs 2000 ?

L’ESTP Paris est connue pour la qualité de son enseignement. L’Ecole a une solide réputation et possède un réseau d’anciens élèves très large tant au niveau national qu’au niveau international. Le réseau de l’ESTP Paris est bien présent et très actif. C’est pour moi l’un des critères les plus importants pour le choix d’une Ecole d’ingénieurs puisqu’au-delà de la formation, le réseau que l’on peut se créer à l’Ecole est primordial, et essentiel pour se bâtir une vie professionnelle.

J’ai opté pour la formation Génie Energétique de la Construction durable car elle regroupe également les matières que j’ai pu aborder pendant mon cursus en DUT : elle est donc dans la continuité de mes études.

Enfin, j’ai souhaité développer de solides compétences professionnelles grâce à l’alternance. Selon moi, l’alternance est la voie idéale pour mettre à profit mes connaissances acquises à l’Ecole tout en bénéficiant d’une expérience significative en entreprise. C’est un moyen efficace pour se former à son futur métier et intégrer rapidement le marché du travail !

Comment s’est passée votre intégration la 1re année ?

La formation Génie Energétique de la Construction durable compte 45 alternants par promotion. L’intégration est plus facile dans un petit groupe mais à cause de la crise sanitaire due au Covid, nous n’avons pas pu vivre beaucoup d’évènements lors de notre première année ! Les cours étaient majoritairement effectués en distanciel. Malgré ce contexte particulier, les associations ont fait beaucoup d’efforts pour nous intégrer !

A l’ESTP Paris, tout est fait pour accueillir les nouveaux élèves dans des conditions optimum ! La vie associative est très riche (près de 50 associations). De nombreux évènements permettent de rencontrer d’autres élèves, partager des moments conviviaux et créer des liens. Par exemple, le WEB (week-end d’intégration organisé par le BLOC) permet aux élèves de 1re année de se rencontrer avec de nombreuses sorties, des afterworks et des visites culturelles qui sont organisés tout au long de l’année.

Pour les alternants, il existe également la BACE (Association des Apprentis de la Construction et de l’Energie) qui organise des afterworks afin de mettre en relation les différentes promotions de la filière Génie Energétique de la Construction durable. Cette année, je suis Présidente de l’Association. Avec les autres membres, nous avons à cœur d’accompagner les 1re année à s’intégrer dans l’Ecole.

Comment s’est déroulée votre recherche d’entreprise ?

J’ai intégré l’ESTP Paris avec le Parcours de l’Excellence en avril 2020. J’ai pu participer avec d’autres candidats du Parcours de l’Excellence à des ateliers TRE (Technique de Recherche d’entreprises) organisés sur le campus de l’ESTP Paris par Ingénieurs 2000. Nous avons pu ainsi travailler sur notre CV et bénéficier de précieux conseils pour réussir notre recherche d’entreprise. Avec le réseau d’entreprises partenaires de l’Ecole et d’Ingénieurs 2000, nous recevions beaucoup d’offres.

Avant chaque candidature, je travaillais les fiches de missions et je rédigeais mes lettres de motivation en fonction du poste. Grâce à l’accompagnement d’Ingénieurs 2000 et avec une bonne dose de travail personnel, j’ai pu réaliser de nombreux entretiens et décrocher une alternance chez AXIMA, filiale d’Engie.

Lors de l’entretien, qu’est-ce qui a fait la différence ?

Mon entretien s’est déroulé en visio-conférence avec le directeur d’agence et le chef de groupe de l’agence Paris 5C d’Axima. L’entretien s’est déroulé sur Teams, donc assez compliqué et stressant à aborder quand on ne connait pas bien encore l’outil ! De plus, je n’avais aucune compétence dans le métier de la CVC, et j’étais partie avec l’idée qu’il fallait avoir une expérience dans le domaine pour être embauchée.

Ce qui a fait la différence ? En parallèle de mes études, je travaillais le week-end. Ce point a été déterminant sur mon CV : j’ai pu ainsi me démarquer et démontrer ma capacité de travail, mon ambition et mon sens de l’organisation. Les recruteurs ne recherchent pas spécialement un profil expérimenté mais une personnalité. Les entreprises savent que la majorité n’ont pas ou ont très peu d’expérience dans le métier, elles recherchent avant tout des jeunes motivés qui ont l’envie d’apprendre et la capacité de travailler en équipe.

Pouvez-vous décrire vos missions au sein de votre entreprise AXIMA ?

J’ai intégré l’entreprise AXIMA en tant qu’Assistante chargée d’affaires CVC. La CVC concerne le chauffage la ventilation et la climatisation : c’est un métier technique qui intervient surtout dans les projets de bâtiment tertiaire, industriels et d’hôpitaux. J’ai intégré l’agence de Paris 5C qui est une agence de proximité : les projets que nous gérons sont des chantiers denses qui durent peu de temps (6 mois en moyenne).

J’interviens dans toutes les phases d’un chantier : de l’appel d’offre aux études, en passant par la réalisation de plan et aux commandes, ainsi qu’à l’exécution et le suivi de chantier. C’est un métier polyvalent qui demande d’avoir des connaissances à tous les niveaux (gros œuvre, TCE, électricité, régulation).

Actuellement, je travaille sur un projet dans le 9ème arrondissement où j’ai réellement pu m’investir durant ma période de 3 mois en entreprise. Dans un premier temps, j’ai pu faire le suivi technico-économique du projet avec les notes de calculs de différents matériels. J’ai ensuite géré la demande aux fournisseurs, les tableaux comparatifs de prix et les commandes. C’est une compétence de plus puisque je commence à maitriser les notions de budget, sujet que je n’avais pas encore abordé jusqu’à présent. Au fil du temps, de nouvelles responsabilités me sont confiées : je dirais que c’est très gratifiant quand on a seulement 22 ans !

D’après vous, en quoi cette formation a de l’avenir ?

Le bâtiment est un secteur très impacté par les enjeux climatiques actuels. Les futurs bâtiments devront donc être plus économes en énergie, il faut donc travailler sur l’isolation, le choix des matériaux, la disposition des vitrages, l’exposition. Grâce à la formation Génie Energétique de la Construction durable, nous avons l’opportunité d’étudier tous les aspects de la construction, de la modélisation grâce à des cours d’architecture et de BIM, allant du choix des matériaux avec les cours sur le béton, sur le bois, jusqu’à la manière d’isoler grâce notamment au cours de diagnostic thermique.

De plus, l’alternance est une voie très formatrice qui permet aux jeunes d’être opérationnels à la sortie de l’Ecole et de se démarquer sur le marché de l’emploi. La filière Génie Energétique de la Construction durable est en phase avec le monde d’aujourd’hui et répond aux enjeux environnementaux de demain. Les besoins actuels laissent présager que c’est un secteur d’avenir. Pour cette raison, les promotions ne cesseront de s’élargir et les entreprises de recruter !

Un message pour encourager davantage de jeunes filles à emprunter une voie scientifique et devenir ingénieurE ?

Le domaine de l’ingénierie et en particulier de la construction est un domaine qui reste encore très peu féminin à cause des nombreux clichés qui persistent. Mais les temps changent et cela se fait ressentir, que ce soit sur les chantiers ou dans les bureaux d’études. De même dans les Ecoles, où il y a environ 40% de filles, même si cela reste peu, les nouvelles générations d’ingénieurs seront plus mixtes. Dans mon travail, je rencontre de nombreuses femmes toutes aussi inspirantes les unes que les autres qui me donnent envie de persévérer dans cette voie. C’est un domaine passionnant où nous avons notre place à faire !