Léa, apprentie ingénieure, spécialité Matériaux

1) Quel a été votre parcours avant d’intégrer la formation Ingénieur Matériaux de l’EICnam en partenariat avec Ingénieurs 2000 ?
Avant d’intégrer la formation Ingénieur Matériaux en apprentissage, j’ai suivi un baccalauréat STI2D (Sciences et Technologies de l’Industrie et du Développement Durable), qui m’a permis d’acquérir une première approche des sciences appliquées et de l’ingénierie. J’ai ensuite poursuivi en classe préparatoire TSI (Technologie et Sciences Industrielles) afin de consolider mes connaissances en mathématiques, physique et sciences de l’ingénieur. Ce parcours m’a permis d’intégrer la formation d’ingénieur en matériaux en alternance, grâce à un recrutement sur dossier.
2) Pourquoi avoir choisi cette formation ? D’après vous, en quoi la formation Ingénieur Matériaux a-t-elle de l’avenir ?
J’ai choisi cette formation avant tout pour son format en alternance, qui permet de conjuguer théorie et expérience professionnelle. La filière des matériaux m’a particulièrement attirée, car c’est un domaine en constante évolution, essentiel pour l’industrie et l’innovation. La formation de l’EICnam, en partenariat avec Ingénieurs 2000, est parfaitement adaptée aux besoins actuels du monde du travail, en offrant un enseignement qui allie connaissances théoriques et applications concrètes en entreprise.
3) Comment s’est passée votre intégration lors de la 1re année ?
Mon intégration s’est très bien déroulée, notamment grâce au soutien des professeurs et du personnel de l’EICnam et du CFA Ingénieurs 2000, qui ont su être très à l’écoute. L’alternance nécessite une bonne organisation pour jongler entre les périodes en entreprise et à l’école, mais l’environnement est bienveillant et structuré, ce qui nous aide à réussir.
4) Comment s’est déroulée votre recherche d’entreprise ? Lors de l’entretien, qu’est-ce qui a fait la différence ?
J’ai trouvé mon entreprise grâce à une annonce relayée par le service des Relations Entreprises du CFA Ingénieurs 2000. Aujourd’hui, je réalise mon alternance dans le domaine de la défense, au sein de l’Armée de Terre, plus précisément au sein de la SIMMT (Structure Intégrée du Maintien en Condition Opérationnelle des Matériels Terrestres).
Lors de l’entretien, ma motivation à appliquer mes connaissances dans un contexte technique exigeant a fait la différence. Le fait que je connaissais déjà l’environnement militaire et que, grâce à mon parcours, j’avais réalisé plusieurs projets techniques, a également été un atout. De plus, mon sérieux dans les échanges par mail, ainsi que dans la rédaction de mon CV et de ma lettre de motivation, a joué un rôle clé dans la décision de mon entreprise.
5) Pouvez-vous décrire vos missions au sein de votre entreprise ?
Au sein de la SIMMT, mes missions se concentrent principalement sur l’étude et la validation des matériaux utilisés en fabrication additive pour la maintenance des véhicules militaires terrestres. Je suis chargée de vérifier les dossiers de validation des pièces imprimées en fabrication additive (FA) pour m’assurer qu’elles répondent aux exigences techniques et réglementaires. Cela inclut également la sélection des matériaux les plus appropriés et l’analyse des performances des pièces. Enfin, je participe activement à la gestion des systèmes d’impression additive polymère, en optimisant les paramètres d’impression et en analysant les éventuels défauts pouvant survenir au cours du processus.
6) Un message pour encourager davantage de jeunes filles à emprunter une voie scientifique et devenir ingénieure ?
Oser se lancer dans un milieu encore majoritairement masculin peut sembler intimidant, mais cela en vaut largement la peine. Comme dans n’importe quel domaine, on peut rencontrer des expériences positives ou plus difficiles, mais cela ne doit pas être un frein. Ce qui m’a poussée à me lancer, c’est de voir d’autres femmes réussir dans ces métiers, prouver leur compétence et s’imposer. Leur parcours m’a montré que c’était possible, et que notre présence en tant que femmes ingénieures enrichit les équipes et les projets, en apportant une diversité de points de vue et d’approches.
Le plus important est d’oser. Oser se former, oser prendre sa place, oser affirmer ses compétences et montrer que nous avons pleinement notre légitimité dans ces domaines techniques. Ce n’est pas toujours facile, mais c’est en avançant et en s’entourant des bonnes personnes que l’on construit sa place. Alors, si l’ingénierie et les sciences vous attirent, lancez-vous sans hésiter ! Plus il y aura de femmes dans ces milieux, plus cela deviendra naturel et évident pour les générations suivantes.