Massimiliano, apprenti ingénieur, spécialité Ingénieur Matériaux

Massimiliano, apprenti ingénieur chez Airbus Helicopters, spécialité Ingénieur Matériaux à l’EI.Cnam en partenariat avec Ingénieurs 2000 :

” Titulaire d’un baccalauréat Scientifique option SVT (Science de la Vie et de la Terre), j’ai fait le choix de m’orienter vers un DUT spécialité Matériaux à l’Université d’Evry Val d’Essonne. Ayant développé une réelle passion pour la science des Matériaux, j’ai souhaité me spécialiser dans ce domaine en intégrant un cycle d’ingénieur en apprentissage à l’EI.Cnam, l’Ecole d’ingénieurs du Cnam avec la formation Ingénieur Matériaux en partenariat avec Ingénieurs 2000.

J’ai opté pour cette formation car elle s’inscrit dans la continuité de mes études en DUT : j’ai étudié la résistance des matériaux, les polymères, la métallurgie ou encore la fonction du CAO etc. Ces matières m’ont donné les bases nécessaires pour poursuivre un cycle d’ingénieur.

” Les ingénieurs de l’EI.Cnam sont les héritiers d’une longue tradition d’excellence. De ce fait, l’Ecole a un solide réseau d’Anciens qui constitue l’un de ses principaux atouts. “

J’ai souhaité me rapprocher davantage du monde de l’entreprise. Suivre un cursus d’ingénieur en apprentissage offre de nombreux avantages : l’alternance permet d’acquérir une solide expérience professionnelle grâce à une immersion dans le monde professionnel, d’apprendre son futur métier tout en étant acccompagné par un tuteur d’entreprise, de décrocher un diplôme reconnu et de haut-niveau etc. La spécialisation Ingénieur Matériaux est une filière qui prépare à un large éventail de métiers. Les ingénieurs matériaux exercent à différentes fonctions dans l’entreprise : au laboratoire d’essais, en bureau d’études, aux achats, à l’amélioration continue, à la qualité, au bureau des méthodes, aux procédés ou bien encore à la R&D…La formation s’appuie sur une pédagogie qui privilégie une approche concrète : les élèves travaillent leurs projets sur des plateformes expérimentales au sein du laboratoire PIMM, une unité de recherche commune du Cnam, des Arts et Métiers et du CNRS. Les cours sont dispensés par des enseignants-chercheurs et des professionnels de haut-niveau. La formation nous prépare non seulement aux enjeux industriels, économiques mais également environnementaux et sociétaux. 

Il est également important de rappeler que le Cnam est une institution réputée avec plus de 220 ans d’histoire.  Pour reprendre les mots de la directrice de l’Ecole : ” Les ingénieurs de l’EI.Cnam sont les héritiers d’une longue tradition d’excellence.” De ce fait, c’est une Ecole d’ingénieurs connue et reconnue de longue date et elle a un solide réseau d’Anciens qui constitue l’un de ses principaux atouts.

J’effectue mon alternance chez Airbus Helicopters à Marignane près de Marseille. J’évolue au sein du laboratoire matériaux et procédés métalliques (ETXLM-LMP), plus précisément au pôle assemblage. Mon apprentissage se construit autour de la technologie de fabrication additive métallique (FA). Je suis en charge d’apporter mon soutien au développement de la technologie de fabrication additive métallique. Mes missions vont de la documentation pour la qualification des machines et des pièces en passant par la capitalisation des essais mécaniques jusqu’à la création d’une base de données récapitulant toutes les valeurs obtenues pour les essais destructifs et non destructifs réalisés. L’objectif de ce travail est de pouvoir stocker des données issues d’essais réalisés sur échantillons produits en FA. A partir des données récoltées issus de ces tests,  j’effectue une vérification de la conformité des valeurs obtenues par rapport à la spécification interne de l’entreprise. Ce procédé consiste à déterminer des valeurs de dimensionnement pour le design des pièces à produire.

Dans le cadre de ma formation, j’ai eu l’opportunité de réaliser une mobilité professionnelle en Espagne d’une durée de trois mois dans l’entreprise CATEC. En quelques mots, CATEC est un fournisseur de pièces pour Airbus Helicopters, spécialisé dans la fabrication des pièces en FA. Outre l’aspect scientifique et technique, cette mobilité internationale a été très enrichissante d’un point de vue culturel : j’ai découvert la ville de Séville et l’Andalousie avec son folklore. J’ai pu améliorer mes connaissances linguistiques, rencontrer de nouvelles personnes et surtout d’en apprendre davantage sur la vie en entreprise en Espagne.

” Ma mobilité à l’international m’a permis de comprendre et de visualiser les deux aspects de la fabrication additive (FA), […] une expérience qui a renforcé mes compétences techniques acquises chez Airbus Helicopters “

Mes missions chez CATEC m’a permis de me familiariser directement avec le processus de fabrication des pièces en fabrication additive (FA). J’ai pu observer de près l’ensemble du processus, contribuer à la préparation des machines etc., car chez Airbus Helicopters, je suis principalement impliqué dans l’analyse des données. Ainsi, cette expérience m’a permis de comprendre et de visualiser les deux aspects de la fabrication additive, à savoir la préparation des machines et l’analyse des données, ce qui renforce ma compréhension de mon travail et mes compténces techniques acquises chez Airbus Helicopters.

De plus, j’ai participé à la mise en place d’un robot destiné à la fabrication additive utilisant la technique de déposition à énergie dirigée, qui permet de produire des pièces de grande taille. Cela impliquait la configuration du logiciel associé au robot, la sélection des paramètres appropriés, ainsi que la définition des plans d’essai à réaliser sur les éprouvettes afin de tester les paramètres définis. L’objectif final étant de pouvoir fabriquer des pièces destinées à l’industrie.

Je me suis préparé à cette mobilité professionnelle avec le soutien et l’accompagnement de mon tuteur en entreprise et Léa Pillet, chargée des Relations Internationales du CFA Ingénieurs 2000. Par exemple, j’ai eu des réunions au préalable pour échanger sur mes missions avec mes tuteurs espagnols. En parallèle, j’ai effectué mes propres recherches pour me préparer sur le plan culturel, en planifiant des activités. Il est important de noter que selon le pays où l’on se rend, il peut être nécessaire de s’occuper de certains documents tels que les visas ou les NIE (Numéro d’Identification d’Étranger) et cela peut prendre du temps. Il est donc essentiel de s’y prendre à l’avance ! J’ai bénéficié également d’une bourse du CFA grâce aux indications claires et aux réponses rapides de Léa Pillet. 

En résumé, mes conseils sont très simples :

– Effectuez vos recherches en amont. Pour ma part, j’ai commencé un an à l’avance, car une mobilité à l’étranger ne se prépare pas du jour au lendemain,
–Mettez de l’argent de côté, le maximum que vous pouvez grâce à vos salaires d’alternant. Nous avons cette chance !
–Sollicitez vos tuteurs écoles/entreprises, car la majorité d’entre eux possède un grand nombre de contacts ou un solide réseau de connaissances qu’ils ont pu se constituer au cours de leur carrière,
–N’ayez pas peur de la barrière de la langue, essayez, osez, jetez-vous à l’eau !
–Pour le logement, je recommande les colocations, car elles sont généralement moins onéreuses et permettent de rencontrer d’autres étudiants. Bien sûr, on peut tomber sur des colocataires irrespectueux, mais généralement, la vie en communauté se passe bien. Ne négligez pas également les chambres chez l’habitant ou les auberges de jeunesse,
–Inscrivez-vous sur des groupes Erasmus de la destination choisie, car c’est une façon  de rencontrer du monde et de vraiment pratiquer la langue,
–Essayez de négocier un salaire avec votre entreprise d’accueil, cela ne vous coûte rien d’essayer et ça peut vous aider financièrement,
–Je recommande une mobilité dans des entreprises ou laboratoires qui exercent des activités en lien avec vos missions en entreprise,
–Rédigez votre CV et votre lettre de motivation en anglais pour expliquer en quoi consiste la mobilité professionnelle en cycle d’ingénieur en détaillant les missions que vous recherchez.

À l’avenir, j’aimerais, si possible, continuer à travailler chez Airbus Helicopters et poursuivre mes missions dans la fabrication additive (FA), car ce domaine suscite un fort intérêt de ma part. J’aimerais également prendre une année sabbatique pour découvrir et explorer le monde. Par ailleurs, je souhaite me préparer pour obtenir une ATPL afin de pouvoir piloter des avions mais à titre personnel. L’avenir est imprévisible, nos rencontres et expériences peuvent influencer nos projets, il ne faut pas avoir peur d’oser le changement et saisir de nouvelles opportunités ! “